Combattants d’Orcq de la guerre 14-18


Abréviations MMO : nom repris sur le monument aux morts d’Orcq, CF Croix du Feu, CG Croix de Guerre, MA1 Médaille d’Albert 1er, MC Médaille commémorative, MV Médaille de la Victoire, MY Médaille de l’Yser

Bonnier Auguste

Bonnier Auguste

MMO, Né à Orcq le 3 avril 1892 il était le fils de Désiré Bonnier et d’Eloïse Parent Il était soldat de la classe 1912 et appartenait au 3è chasseurs à pied 7ème compagnie.

Il a été blessé le 4 septembre 1914 et est revenu au front le 1er décembre 1915.

Il a été marqué par la malchance : ayant échappé jusque fin juillet 1918 à tous les dangers auxquels il avait été exposé depuis 4 ans, il est mort accidentellement en se noyant lors d’une baignade à Coxyde.

La sœur aînée d’Auguste Bonnier était Eloïse Marie, mère de Léon Lefebvre époux de Léonie Luc qui fut de 1953 à 1970 institutrice maternelle à Orcq.

Debacker Albert

Debacker Albert

Nous avons retrouvé son nom dans le livre d’or des croix du feu et vers 1934 35 il devait être domicilié à Orcq. Nous ne savons rien de plus que les médailles dont il a été décoré et qu’il appartenait au 23ème de ligne. Les 8 chevrons de front semblent attester d’un séjour complet au front durant toute la guerre. Nous n’avons pas trouvé de témoignage oral non plus.

Distinctions : CG, MC, MV, MY, CF, 8 chevrons de front

Declève Louis

Declève Louis

Il est né à Orcq le 7 novembre 1894 il était le fils de François et de Rosa Hovine.

Il a été incorporé comme milicien le 23 septembre 1914. Tournai étant déjà occupée à ce moment il était soit évacué en France ou a fait preuve d’une réelle volonté de servir le pays. Le 1er octobre il était appelé à l’instruction à Fécamp jusqu’en avril 1915. A ce moment il a été versé au 2ème régiment des carabiniers, ensuite au 4ème suite au dédoublement du régiment. Au moment de sa démobilisation il faisait partie de la 10ème compagnie du 4ème régiment de carabiniers. Il a passé 46 mois au front. Il est décédé à Orcq le 20 juin 1956, il était marchand de charbon et l’époux de Renelde Mazurelle. Leur fille unique Rosa a épousé Gérard Lefebvre qui a continué le commerce. Rosa et Gérard furent aussi les fondateurs du café du Cœur Joyeux. Ils eurent trois enfants Freddy, Pascal et Claudine (qui habite Orcq) qui ont également des descendants.

Distinctions : CG avec palme, MC, MV, CF, 6 chevrons de front, ordre de Léopold II

Degand Léon

DEGAND Léon

MMO Né à Orcq le 28 6 1893 fils de Léon et de Sidonie Tricot, célibataire. Son père était receveur communal à Orcq. IL était de la classe 1913 et était de ce fait entré en service actif le 16 septembre 1913. Il appartenait au régiment du 3ème chasseurs à pied. Il est mort au combat à Dixmude (Bruggenhoofd) le 14 juin 1915, il est vraisemblable qu’il soit tombé lors de la défense de la tête de pont de Beerst Bloote comme le laisse supposer son dossier « Bruggenhoofd » signifiant – tête de pont. Il a été enterré initialement au cimetière militaire de Kaaskerke.

Delbecq Ernest

MMO. De nationalité française né à Wattrelos le 19 9 1875, il était boulanger et avait épousé à Lamain le 22 4 1912 Victoire Léonie Dupuich. Un enfant était né au sein du couple qui habitait Orcq, Victorine en 1913. Il faisait partie de la classe 1895 et a été enrôlé au 275ème régiment d’infanterie français. Il est mort de blessure de guerre le 12 avril 1915 à Void dans le département de la Meuse – commune actuellement fusionnée avec Vacon.

Christian Vercauter, un internaute, m’a communiqué quelques renseignements supplémentaires glanés aux archives départementales du Nord et sur le site du Secrétarait général pour l’administration du Ministère de la Défense. Ernest Delbecq a été blessé le 5 avril 1915 à Flirey (Meurthe-et-Moselle) et est décédé des suites de ses blessures le 12 avril à l’ambulance 3/8 à Void (Meuse). Il est inhumé dans le carré militaire de la commune de Void-Vacon, dans la tombe individuelle 31.

Delmotte Paul

MMO Né à Celles le 14 janvier 1894 fils de Alphonse Delmotte originaire de Celles et de Adolphine Fremeau originaire d’Orcq.

Il a devancé l’appel et fait partie de la classe de milice 1913. Il a été incorporé au 7 ème de ligne mais a demandé à être muté au 3ème chasseurs à pied afin d’être plus près de sa mère veuve et pouvoir l’aider. En août 14 au début des hostilités il était au 3ème chasseurs.

Il est tombé le 4 septembre 1914 à Kapelle op den Bos, c’est là que le 3ème chasseurs avait infligé de lourdes pertes à l’ennemi. Cela lui valut les félicitations du Roi et d’être cité à l’ordre du jour de la division armée.

Désir Charles

Désir Charles

Né à Orcq le 3 mai 1891, il était milicien de la classe 1911. Enrôlé au 3ème chasseurs à pied il se trouve comme Paul Delmotte (voir ci-dessus) aux environs de Kapelle op den Bos le 4 septembre 1914. Il est blessé par éclats d’obus aux deux jambes près de la gare de Tisselt en battant en retraite. Il est amené à l’hôpital militaire d’Anvers que l’armée belge doit quitter peu après en abandonnant les blessés intransportables. Il est fait prisonnier par les Allemands mais en vertu de la convention de La Haye qui prévoit que les grands blessés en pays conquis doivent être renvoyés dans leurs foyers, il rentre chez lui le 11 mai 1915.

Distinctions : CG avec palme, MC, MV, CF, Ordre Léopold II, 2 chevrons de front et 1 de blessure.

Destrebecq Maurice

MMO, Né à Marquain le 30 juin 1892. Il était le fils de Jules Destrebecq et d’Aimée Vantuyne.

Il appartenait au 1er régiment de grenadiers, soldat de 2è classe 1912.

Le régiment des grenadiers avait été fortement décimé au cours de la bataille de l’Yser. Il avait été reconstitué en 4 bataillons grâce aux recrues, aux volontaires et aux blessés guéris. C’est sous cette forme qu’il releva les Français aux tranchées de Steenstraat de mars à juillet 1915. Maurice Destrebecq est mort durant cette période le 9 avril 1915. C’est dans ce secteur que les grenadiers subirent, le 22 avril, la première attaque allemande par les gaz asphyxiants.

Il fut enterré au cimetière de Zuidschote près de Steenstraat. Mais selon le témoignage de Lucienne Destrebecq son corps aurait été ramené à Hertain mais ne s’y trouve plus.

Cette famille a été particulièrement éprouvée par la guerre puisque Jules Destrebecq frère de Maurice est mort en déportation en 1918.

Des descendants des frères et sœurs de Maurice et Jules Destrebecq habitent encore Orcq actuellement : Lucienne, Maria et Arlette Destrebecq, et Nadine François.

Goeminne Pierre

Goeminne Pierre

Né à Blandain le 24 janvier 1894, il était agriculteur à Orcq et sa ferme aujourd’hui disparue se situait à côté de la boucherie Van Daele. De la classe de milice 1914 il fut mobilisé après le début de la guerre et dut, selon sa fille, traverser les lignes allemandes pour rejoindre dans la zone libre, à ses risques et périls, son régiment du 4ème génie.

Goeminne Pierre à vélo

Il a probablement suivi une instruction de plusieurs mois et ensuite rejoint le front vers novembre 1915, où une photo le montre sur sa bicyclette.

La nuit du 5 au 6 août 1916 il exécutait, dans le sous-secteur nord du secteur de Boesinghe, un travail de placement de chevaux de frise très près des lignes ennemies quand il fut atteint d’une balle au genou. Il fut évacué vers l’hôpital de campagne « L’Océan » à La Panne où il fut opéré deux fois le 6 août 1916 et le 17 février 1917. Cette blessure était d’une telle gravité qu’il resta handicapé la vie entière. Il partit ensuite en congé de convalescence à Palaiseau en France. Son chef de corps sollicitant une distinction honorifique pour lui concluait ainsi son rapport : « Jeune soldat au front depuis 10 mois, qui a toujours bien fait son devoir. Exécutant un travail en première ligne, à proximité immédiate de l’ennemi, a montré le plus grand mépris du danger en continuant sa tâche, malgré le jet de grenades et a été blessé grièvement »

Les rapports officiels parlent d’une blessure par éclat de grenade, tandis que Pierre Goeminne lui-même parle d’une blessure par balle. C’est cette deuxième version qui est la bonne car le chirurgien qui l’opéra lui a donné la balle que son petit-fils conserve aujourd’hui pieusement ainsi que la médaille des croix du feu gravée à son nom (voir photo).

Goeminne Pierre Balle et médaille

Pierre Goeminne a eu deux enfants dont une fille Marie Thérèse qui habite Orcq et qui a tenu longtemps, avec son mari, Pierre Manche, la boucherie charcuterie Lyonnaise à Tournai.

Sur la photo Pierre Goeminne porte la médaille militaire et la croix de guerre ; il est décédé à Orcq le 29 janvier 1967.

Distinctions : CG avec palme, MC, MV, CF, MA1, Médaille militaire, ordres de Léopold et couronne 5 chevrons de front et 1 de blessure

Horlait Gaston

Né le 18 juin 1875 à Ligne Gaston Horlait était un homme d’affaires bien connu à Tournai où il était entre autres administrateur délégué des brasseries du Lion et président du club de football l’Union de Tournai dont le stade portait son nom. Quand la guerre éclate il a pratiquement 40 ans et s’engage comme volontaire. Il est versé dans le corps des transports de la 5ème division armée en qualité d’officier auxiliaire. Il devient le 25 mars 1916 lieutenant de réserve du corps des transports. Le premier mai 1916 il passe à la 2ème section du grand quartier général et devient chef de la section cinématographique de l’armée. A partir du 1er octobre 1918 il est mis en congé sans solde à sa demande.

Il est cité à l’ordre du jour de l’armée « Pour le courage et le dévouement dont il a fait preuve lors de sa longue présence au front » Il est décédé le 20 avril 1948 au Zoute (Knokke)

Distinctions : CG, MC, MV, MY, Médaille civique, Ordre de la Couronne. 7 chevrons de front

Hovine Victor

Hovine Victor

Né à Orcq le 27 avril 1894 il avait épousé Claire Allard originaire de Marquain – celle-ci dut purger 8 jours de prison en 14-18 pour avoir crié « Vive le Belgique » au passage d’un convoi de prisonniers belges.

Il a exercé, à Orcq, la profession d’entrepreneur en menuiserie.

Le 1er octobre 1914, il rejoignait le centre d’instruction de Montebourg (Normandie). Après l’instruction et un mois de maladie il rejoint le front comme caporal au 1er carabiniers, au début octobre 1915. Il est blessé durant l’offensive finale le 14 octobre 1918 au Zilverberg.

Il a été cité à l’ordre du jour du régiment avec attribution de la croix de guerre avec palme. A cette occasion le colonel commandant disait de lui  :

« Très bon carabinier, très discipliné, très courageux. Au front depuis 43 mois. Au cours de l’offensive libératrice des Flandres, n’a pas cessé un seul instant d’encourager ses camarades par son entrain et sa belle humeur. A été blessé le 14 octobre 1918 au Zilverberg en partant à l’attaque d’un centre de résistance. »

La mémoire familiale a retenu que sous l’influence de son commandant il a parfait ses connaissances scolaires durant la guerre. Il aurait aussi lors de l’offensive finale, pris, en guise de trophée, la montre d’un ennemi sur lequel il avait pris le dessus dans une lutte à l’arme blanche. Cette montre est précieusement conservée par une de ses filles.

Il est décédé à Tournai le 17 juin 1967. Il a eu un fils Léonce qui a continué l’entreprise familiale et partage maintenant son temps entre le midi de la France et Orcq et deux filles Odette et Monique qui habitent Tournai.

Distinctions : CG avec palme, MC, MV, CF, Médaille civique 6 chevrons de front

Lemaire Florent

Né à Orcq le 29 octobre 1887 il était le fils de Pierre Joseph et de Polonie Fremeau. Nous n’avons que peu d’informations sur lui et c’est parce que nous avons retrouvé son nom dans la liste des anciens de 14 18 d’Orcq que nous avons fait des recherches.

Son dossier militaire est assez maigre : il a commencé la guerre au troisième chasseurs pour passer au 6ème chasseurs en décembre 1916. Il a aussi fait deux courts séjours à la 1ère compagnie du génie de la cinquième division armée. Il a été présent au front durant toute la guerre. Nous n’avons pas retrouvé trace des éventuelles médailles qu’il aurait obtenues.

Leturcq Léon

Leturcq Léon

Il est né à Bury le 20 décembre 1891, nous le citons ici parce qu’il a exercé parallèlement à son métier d’entrepreneur les fonctions de secrétaire communal d’Orcq de 1925 à 1955 (dates à confirmer)

Il appartenait au 3ème chasseurs à pied et a servi à partir du 28 décembre 1916 au premier régiment de ligne. En date du 25 avril 1915 et jusqu’à la fin de la guerre il a été affecté à l’état major. Il a été gazé, la première utilisation de gaz par les Allemands datant du 22 avril 1915, c’est peut-être suite à cela qu’il a été muté à l’état major.

Distinctions : CG avec palme, MC, MV, MY, CF, Ordre de la couronne et Léopold II, Médaille militaire 8 chevrons de front

Liénart Gaston

Liénart Gaston

Il est né le 30 mai 1885 à Thimougies, il a épousé après la guerre Sophie Renard qui fut institutrice à Orcq, leurs cinq enfants sont nés à Orcq.

Il était présent au 3ème chasseurs à pied le premier août 1914, il est passé au 3ème régiment de ligne le premier février 1916. Le premier mai 1916 il a été envoyé à Auvours près du Mans en France au CIBI Centre d’Instruction des Brancardiers. Suite à sa formation il est passé, au front, à la colonne d’ambulances de la 1ère division armée.

Distinctions : CG avec palme, MC, MV, MY, CF, 6 chevrons de front

Meunier Gustave

MEUNIER Gustave

Né à Orcq le 2 mars 1890.

Il s’engage comme volontaire de guerre dans l’armée belge le 13 novembre 1911 à Rouen et entre au centre d’instruction du génie à Montebourg. Le 9 décembre 1914, à l’issue de son instruction il est affecté à la première compagnie du bataillon du génie de la quatrième division armée. Après les combats meurtriers de Tervaete son bataillon est engagé dans le secteur de Nieuport où il arrive le 22 décembre 1914. Il est nommé sergent le 16 janvier 1916. Il passe le reste de la guerre au front dans la région de Dixmude. Il est hospitalisé du 20 octobre 1916 au 22 mars 1917 suite à une blessure contractée en service sur le front.

Distinctions: CG avec palme, MC, MV, chevalier de l’ordre de Léopold

Montignie Adolphe

Montignie Adolphe

Il est de nationalité française et habite Orcq quand l’Allemagne envahit la Belgique. Homme jovial et enthousiaste et bien qu’âgé de 44 ans et père de trois enfants il décide de s’engager volontairement. Selon son petit-fils, Jacques Montignie, il aurait quitté Orcq en compagnie d’un compatriote français pour s’enrôler – il s’agit probablement d’Eugène Delbecq, voir ci dessus – Il est tailleur de profession et comme il n’est plus très jeune, l’autorité militaire décide de l’envoyer à Aubusson où sont fabriqués les costumes des combattants. Il y est désigné pour couper les uniformes hors taille. Il revient de la guerre dans le courant de l’année 1919 et est ensuite membre de l’Association des anciens combattants d’Orcq.

La photo ci dessous le montre à l'arrière, deuxième à partir de la gauche avec d'autres engagés volontaires à Aubusson en juillet 1915. A Montignie

La photo le montre à l’arrière, deuxième à partir de la gauche avec d’autres engagés volontaires à Aubusson en juillet 1915.

Parent Marcel

MMO, Né à Tournai le 29 1 1895, fils de Julia Philomène Célina Parent. Nous avons uniquement trouvé quelques renseignements le concernant sur le site de Flanders fields :

Il était soldat au 1er régiment de grenadiers, et volontaire de guerre – né en 1895 il a donc devancé l’appel d’un an.

Voir à Destrebecq Maurice pour les circonstances de sa mort survenue à Steenstraat le 12 mai 1915.

Le cimetière où il fut inhumé d’abord est celui de Zuidschote dont Steenstraat est un hameau (linkeroever Ijzerkanaal groupement « XIX » tombe 4456)

Rapsaet Albert

Né le 1 août 1885 à Berchem (Oudenaarde), il nous est connu par le livre d’or des croix du feu, il a au moins habité Orcq de 1920 à 1935.

Il faisait partie de la classe de milice de 1906 et était présent au premier août 1914 au 3ème chasseurs à pied. D’une citation obtenue il apparaît qu’il était soldat brancardier :

« Soldat infirmier de compagnie. Au front depuis le début ; a toujours été un bel exemple de modeste bravoure, de sang froid, de dévouement et d’abnégation. S’est particulièrement distingué par son esprit de sacrifice pendant les dernières opérations offensives le 30 septembre 1918, en portant secours à des blessés en terrain découvert malgré un tir fauchant meurtrier de mitrailleuses et ce 17 octobre 1918 en ramenant au poste de secours sous un bombardement d’une violence inouïe un adjudant blessé en première ligne. »

Nous n’avons pas la preuve qu’il ait reçu les médailles commémorative et de la victoire, mais selon toute vraisemblance elles lui ont été accordées.

Distinctions : CG, MY, CF, MA1 Ordre de la couronne et Léopold II 8 chevrons de front

Schellaert Léon

Schellaert Léon

Il est né à Tournai le 8 juillet 1891 et a habité Orcq après la guerre où il était membre de l’association des anciens combattants. Il présente cette particularité d’avoir contracté mariage durant la guerre. En effet le 11 septembre 1917 il a épousé Julia Marie Maes et avait reçu à cette occasion une permission de 11 jours.

Il appartenait au 18e régiment d’artillerie et avait été nommé brigadier durant son service militaire le 29 janvier 1913 et ensuite maréchal des logis 24 août 1916.

Il a été cité à l’ordre du jour du régiment pour « le courage et le dévouement dont il a fait preuve au cours de sa longue présence au front » – il a en effet été présent au front durant toute la guerre.

Distinctions : CG avec palme, MC, MV, MY, CF, Ordre de Léopold, 8 chevrons de front

Taquet Louis François

Taquet Louis François

MMO, Né à Orcq le 10 avril 1887 fils de Louis Joseph et de Adèle Bourgis.

Il a épousé, à Orcq le 5 novembre 1910 Léa Rosine Mazurelle originaire de Froyennes. Le couple a eu trois enfants, dont une fille naquit le 21 octobre 1914 après son décès et un garçon Louis Dominique qui fut instituteur à Orcq entre les années trente et septante, et prisonnier de guerre 40 45. Le fils de Louis Dominique, Francis Taquet continue à perpétuer le souvenir en étant la cheville ouvrière de l’hommage annuel aux anciens combattants organisé à Orcq le 11 novembre.

Il était soldat de la classe 1907 et appartenait au 3ème chasseurs à pied, il est mort à Breendonk le 4 septembre 1914, soit un mois après le début des hostilités. Il a d’abord été inhumé au cimetière de Willebroek pour être ensuite rapatrié à Orcq en juin 1922 et y être inhumé après des funérailles qui rassemblèrent une grande foule.

Voir aussi le paragraphe consacré au soldat Paul Delmotte, qui appartenait aussi au 3e chasseurs, en notant que Breendonk se trouve près de Kapelle-op-den-Bos.

Trifin Louis

Né à Orcq le 27 juin 1893, il était le fils de Louis Antoine originaire de Flobecq et de Irma Delépine originaire de Bury. Il était l’aîné de cinq garçons dont trois sont morts en bas âge. Il a exercé les métiers de berger et d’agriculteur dans sa ferme située sur la place d’Orcq et qui est actuellement la propriété des époux Clarysse. D’un premier mariage avec Jeanne Adam il a eu trois enfants dont Odon qui fut échevin d’Orcq et président du CPAS de Tournai et d’un second avec Louise Pottier deux enfants dont Roberte qui habite Orcq, épouse de Willy Ménédème. Il est décédé à Orcq le 9 février 1966.

Il était soldat au troisième régiment de chasseurs à pieds.

Il fut blessé en juillet 1915. Voici ce qu’en dit son supérieur hiérarchique: « Le soldat Trifin a été blessé dans mon abri à Dixmude le 8 juillet 1915 pat éclats d’obus. Trifin a servi sous mes ordres à la 2/II 3e ch, il a toujours été un soldat d’une conduite et d’un courage exemplaires » Les éclats l’ont frappé à la face et causé une mutilation du squelette nasal. Il fut d’abord amené à l’hôpital de la Panne puis dans différents hôpitaux français et dut rester plusieurs mois à l’abri de la lumière Il termina son périple à l’hôpital du Havre. C’est là qu’il rencontra celle qui devint sa première épouse. Au front il recevait régulièrement des colis de la famille Crombez dont une paire de cuissardes qui lui fut d’une grande utilité dans la plaine de l’Yser où les tranchées étaient souvent sous eau.

Louis Trifin

La photo ci dessus montre Louis Trifin, vers 1945, dans une occupation beaucoup plus pacifique. La photo a été prise sur la plaine de manœuvres de Tournai et le mur derrière lui constitue la clôture avec l’actuel institut ITMA, avec en rappel le V de la victoire de 40 45 … non, 14 18 n’avait pas été la der des der….

Distinctions : CG avec palme, MC, MV, MY, CF, MA1, 3 chevrons de front

Vanrutten Georges

Vanrutten Georges

Né à Douai le 16 mai 1891, d’un père belge, il fait le 20 août 1912 acte de répudiation de la qualité de français. Il s’engage comme volontaire de carrière le 14 mai 1908 soit deux jours avant son dix-septième anniversaire et un mois après il est nommé caporal et sous-lieutenant le 26 septembre 1913 à 22 ans.

Il a commencé la guerre sous le 8ème régiment de ligne pour passer rapidement le 26 septembre 1914 au 10ème régiment de ligne. Il est devenu lieutenant le 8 octobre 1915 et capitaine en second le 18 décembre 1916. Voici ce que révèle son dossier sur ses faits d’armes en 14 18 : « Officier brave et courageux, blessé à l’épaule par un éclat d’obus le 24 octobre 1914, il reste au front. Malade, il rejoint son régiment imparfaitement guéri et continue à faire son service bien que son état de santé laisse toujours à désirer » et « Officier d’un dévouement inlassable, ayant conscience de ses devoirs jusqu’au plus haut point. Unissant une bravoure peu commune à un très grand sang-froid, a rendu des services pendant le cours de la campagne. A notamment facilité la manœuvre initiale et victorieuse de la 4ème division d’infanterie le 28 septembre 1918 et la prise de Dixmude en dirigeant, avec compétence une batterie de 24 mitrailleuses chargée d’établir un barrage roulant devant les vagues d’infanterie. Au front depuis le début de la guerre. »

Durant la guerre 1940 45 il a été prisonnier en Allemagne et a terminé sa brillante carrière au grade de général major honoraire.

Il est décédé à Uccle le premier février 1977 et est inhumé dans le caveau familial à Orcq.

Distinctions : CG avec 4 palmes, MC, MV, MY, CF, Ordre de la couronne, Léopold et Léopold II huit chevrons de front et deux de blessure

Problèmes non résolus

Nous avons aussi relevé dans les archives de l’Association des anciens combattants d’Orcq les noms de Cyrille Decocq et Léon Comblez, mais n’avons pas pu mettre en évidence une participation active à la guerre – peut-être étaient ils des sympathisants ou d’anciens déportés.

Une notification de mariage émanant de la direction générale de l’aumônerie de l’armée belge retrouvée dans un registre de baptêmes et mariages de la paroisse Sainte Agathe d’Orcq signale que le 13 août 1918 Charles Yseux né à Orcq le 14 2 1894 à contracté mariage à Rouen avec Rosa Maria Guéret. On peut supposer que Charles Yseux était à ce moment sous les armes.

Pour terminer

Photo prise en 1945 à Orcq à l’occasion du cortège organisé pour fêter la libération : on y voit trois anciens de 14 18 sur leurs montures : de g à d Louis Trifin, Pierre Goeminne et Victor Hovine.

Photo prise en 1945 à Orcq à l’occasion du cortège organisé pour fêter la libération : on y voit trois anciens de 14 18 sur leurs montures : de g à d Louis Trifin, Pierre Goeminne et Victor Hovine.